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Le député catalan Joan Tarda aborde la question du Hirak du Rif au parlement espagnol + Vidéo

Publié le 23 juillet 2018 à 23:05 Le député catalan Joan Tarda aborde la question du Hirak du Rif au parlement espagnol + Vidéo

Amadal Amazigh

Le député catalan du parti de la Gauche Républicaine de la Catalogne, Joan Tarda, a posé la question du Hirak du Rif ainsi que le dossier des détenus politiques, au parlement espagnol, le mardi 17 juillet 2018, et adressant un ensemble de questions au président espagnol, Pedro Sanchez,, sur la situation des droits de l’homme dans le Rif et au Maroc de manière générale, évoquant les jugements (verdicts) qui dépassent plus de 300 années, en plus de ses propos sur la dette historique contractée avec l’Espagne et relative au dossier de la guerre chimique contre le Rif.
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Joan Tarda a ;affirmé que l’Etat espagnol doit reconnaitre ses crimes contre l’humanité en utilisant des armes chimiques contre des civiles lors de la guerre de libération du Rif; durant les années vingt du siècle passé. Et en s’adressant au nouveau président espagnol, il affirme : « ne te rappelles-tu des souffrances causées par l’armée coloniale espagnole là-bas, votre parti jusqu’à aujourd’hui, refuse de reconnaitre le mal causé par la guerre chimique menée par l’armée coloniale espagnole ».
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Le député du parti républicain catalane au parlement espagnol a critiqué la politique gouvernementale et a adressé un discours à son président : « Monsieur Sanchez, aujourd’hui, vous voulez corriger vos erreurs, c’est extraordinaire, mais soyez sûr, nous ne serons pas à vos côtés, et nous ne voterons pas les lois qui reconduisent aux mêmes erreurs ».
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;Le même député poursuit que «; si votre intention est de légiférer pour rétablir une injustice au profit des victimes de Franco, nous sommes à vos côtés ; mais si votre intention est d’ajouter davantage de « détergents », nous restons sur nos positions de 2017. Nous ne voterons pas pour toute initiative de ce genre ». Ajoutant : « Nous ne serons pas à vos côtés si vous ne vous engagez véritablement contre ceux qui violent les droits de l’homme et ce en déléguant la gestion non démocratique de la crise des émigrés et des réfugiés ou en ignorant un fait dangereux qui a lieu, maintenant, dans un pays voisin ». Joan Tarda a brandi une image de la marche du 15 juillet à Rabat, organisée pour revendiquer la libération immédiate des détenus politiques et la levée de l’embargo sur le Rif, déclarant : « Regardez, c’est la dernière manifestation du dimanche dernier à Rabat. Des milliers de citoyens sont sortis dans la rue après avoir été spoliés de leurs droits démocratiques ». Il ajoute que la population du Rif « souffre aujourd’hui de la pire exploitation au niveau économique, en plus de ce qu’endure le peuple amazighe rifain ». Ajoutant : « Nous parlons ici de dizaines de jeunes incarcérés suite à des jugements qui avoisinent 300 années. En quoi est-il raisonnable de parler des droits de l’homme tout en permettant que cela arrive au Maroc. La répression existe clairement. Nous sommes obligés d’intervenir ».
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Alors que le président espagnol, Pedro Sanchez, très attentif à cette intervention, a préféré répondre par le silence devant les questions du ce parlementaire catalan.
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Rappelons que le « Parti républicain de la Catalogne » avait évoqué l’usage des armes chimiques par l’Espagne lors de la guerre du Rif au parlement espagnol à plusieurs occasions. Il a également demandé à l’Etat espagnol de rétablir l’injustice au niveau moral et financier au profit des victimes, dans le cadre de ce qui est appelé « loi de la mémoire historique » de l’Espagne.

De son côté, l’Assemblée Mondiale Amazighe avait; adressé au Roi d’Espagne le 12 février 2015, quant à la reconnaissance officielle de la responsabilité de l’Etat espagnol des campagnes militaires contre les civiles dans le grand Rif, durant les années 1921/1927 ; et ce pour indemniser les victimes de la guerre des armes chimiques et contribuer à rétablir une injustice collective en s’acquittant de la dette historique à l’égard de la population de la région, suite aux dégâts incommensurables dont elle fut victime et dont les effets continuent à se ressentir, en raison de la prolifération du cancer au sein des enfants et des descendants.
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La réponse du Roi d’Espagne, Philippe VI, a évoqué, en juin 2015, que la lettre (de l’AMA) a été adressé au Ministère des Affaires Etrangères et de Coopération Espagnol, du fait qu’elle est le département habilité, du point de vue des prérogatives, à l’examiner et à répondre au contenu de la lettre de l’Assemblée Mondiale amazighe, quant à la responsabilité de l’Espagne; dans le bombardement du Rif avec des armes chimiques durant les années vingt du siècle passé. L’ex-ministre Alfonso Dastis avait promis de répondre en février dernier, mais jusqu’à maintenant l’AMA n’a encore rien reçu !

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