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Poignant en vidéos. Omar OULAD LHADJ, un Rifain de France reprend sa grève de la faim à cause de l’expropriation de son terrain au Maroc

Publié le 19 avril 2018 à 11:15 Poignant en vidéos. Omar OULAD LHADJ, un Rifain de France reprend sa grève de la faim à cause de l’expropriation de son terrain au Maroc

Rifonline.net

Omar OULAD LHADJ mène un combat depuis 15 ans pour dénoncer l’expropriation de son terrain par l’Office National Des Aéroports près de l’aéroport de Tanger.

Ce Rifain de 68 ans, qui avait creusé, il y a un an, sa propre tombe devant le consulat à Orléans, avait entamé;une grève de la faim de 4 jours, mais il avait suspendu son action après l’intervention du consul.

L’homme dénonce la valeur de ’indemnisation de son terrain:

;L’objet du litige, qui nous oppose à l’Office National Des Aéroports, est moins le refus de ladite expropriation que le montant proposé pour l’indemnisation. En effet, alors que les terrains environnants se négocient à 200€ le m² (expertise réalisée par un expert assermenté auprès des tribunaux marocains), il nous a été proposé une indemnisation à hauteur de 22€ le m², soit approximativement 10% de la valeur réelle du bien.

Après l’intervention du consul, et suite à laquelle, l’homme a fait plusieurs allers-retour au Maroc pour rencontrer les administrations concernées. Il a même été reçu par le ministre chargé des MRE.; Mais à sa surprise, la cour de la cassassions de Rabat a confirmé en 12 octobre 2017 le jugement rendu par la cour d’appel en maintenant le prix de son bien à 230 dirhams le mètre carrées.
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Après ce jugement,; l’homme originaire d’Al-Hoceima, décide donc de faire recours à son seul arme : la grève de la faim dans sa camionnette et devant le consulat du Maroc à Orléans.

D’après son fils Bilal, le père a commencé sa grève de la faim hier. « il est déterminer pour aller jusqu’au bout » dit-il.

Son affaire fait le tour des réseaux sociaux, plusieurs médias français en ont parlé.

Regardez la vidéo:

Regardez la vidéo postée avant sa première grève de mai 2017 :

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Salam, Bonjour,;

Indubitablement, la ville de Tanger connaît un développement spectaculaire depuis une vingtaine d’années. Nombreux sont en effet les projets innovants qui y voient quotidiennement le jour. De la réforme des infrastructures à la modernisation de l’ensemble de l’activité économique, Tanger est incontestablement en passe de devenir l’un des joyaux du Maroc.;

Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, le pays s’inscrit par ailleurs dans des avancées sociales connues et reconnues à travers le monde. Pour certains pays, le Maroc est même une référence en termes de développement social comme l’a récemment souligné le ministre argentin Sergio Bergman. C’est dans cet esprit d’ouverture sur le monde que je souhaite humblement faire appel à la bienveillance de mon roi, Sa Majesté le roi Mohamed VI.;

En effet, parmi les projets économiques à dimension humaine entrepris ces dernières années par le pays, la future extension de l’aéroport Ibn Batouta de Tanger est l’une des plus remarquables de la région. Afin de s’étendre, l’aéroport a besoin des terrains environnants, parmi lesquels se trouve ma propriété, composée d’un terrain, d’une maison et d’étables.;

J’ai durement travaillé pour pouvoir accéder à cette propriété et ainsi transmettre à mes enfants l’amour des terres de leurs origines. Il s’agissait pour moi de contribuer, modestement, aux objectifs et volontés de Sa Majesté qui encourage vivement les marocains résidant à l’étranger à investir au Maroc.;

Conscient de la nécessité pour le Maroc de poursuivre cette dynamique de développement économique et sociale, je comprends aisément que ma propriété soit sujette à une procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique. Le processus d’expropriation a suivi son cours et a fini par être statuée par la cour de cassation marocaine.;

L’objet du litige, qui nous oppose à l’Office National Des Aéroports, est moins le refus de ladite expropriation que le montant proposé pour l’indemnisation. En effet, alors que les terrains environnants se négocient à 200€ le m² (expertise réalisée par un expert assermenté auprès des tribunaux marocains), il nous a été proposé une indemnisation à hauteur de 22€ le m², soit approximativement 10% de la valeur réelle du bien.;

Cette décision me plonge aujourd’hui dans un désarroi profond et indicible. Exproprié de ma terre natale en contrepartie d’une indemnisation dérisoire, je n’ai plus de quoi me réinstaller dans des conditions similaires, perdant ainsi le bénéfice d’une vie entière de travail.;

Apatride de mes origines, je proteste donc contre les conditions de cette injuste expropriation. Seul face à des interlocuteurs qui ont leurs propres logiques et n’ayant pas non plus trouvé d’interlocuteurs à la hauteur des attentes du Roi s’agissant des MRE, je suis contraint d’entamer, dès aujourd’hui, une grève de la faim.;

Mes enfants…je vous aime.;
M.Omar OULAD LHADJ

A -t-il écrit sur sa page;Facebook ;;:;Justice pour Omar

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