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Stand du Hirak à la fête de l’Huma ou la Touiza de savoir et partage; nouvelle approche de sensibilisation autour du Hirak du Rif

Publié le 20 septembre 2017 à 10:58 Stand du Hirak à la fête de l’Huma ou la Touiza de savoir et partage; nouvelle approche de sensibilisation autour du Hirak du Rif

Juste quelques lumières ou éclaircissements pour désapprouver les commérages et les on-dit. Lesquelles bagatelles dont le principal objectif est de saper le travail formidable de l’équipe et des jeunes bénévoles de la tente du Hirak pendant la fête de l’humanité Paris. Juste une prière à tous les opposants à cette action stand Hirak (et surtout opposants à la coordination), les mauvaises langues, les gens de mauvaise foi de ne pas induire nos frères et notre masse populaire rifaine dans l’erreur et la calomnie. C’est insulter le sacrifice et l’imposant travail de toute une équipe de jeunes dévoués au Rif de ne pas réagir aux bobards racontés ici et là. J’étais présent – moi et mon camarade K., tous les deux membres du CSMRM, Montpellier – aux trois journées de cette action et j’apporte ici mon modeste témoignage, et surtout en prime toutes mes félicitations à l’équipe organisatrice et aux nombreux jeunes qui se sont activés pour sa réussite, malgré une présence première dans l’histoire de la fête de l’humanité. Toute ma reconnaissance aux jeunes du comité de Paris pour toute l’organisation, leur vitalité et surtout l’esprit Touiza.

Durant les trois journées, c’est une Touiza du savoir et du partage autour des affres, interrogations et inspirations du Rif à laquelle nous avons assisté. Une première édition dans toute l’histoire de la fête de l’Humanité. Cette Humanité (organe du parti communiste français) qui à historiquement sorti au grand jour les mémorables combats des Rifains face aux puissances colonisatrices au début du siècle dernier.

Le Hirak du Rif a honoré par sa première participation à cette 82 ème édition. Une reconnaissance tardive à l’effort médiatique du journal l’Humanité sur les luttes historiques du Rif. Une riche programmation: Deux conférences et une table ronde sur les différentes problématiques du Rif ont vu intervenir un savant personnage Ali El Idrissi, des journalistes Rosa Moussaoui, josé luis Navaro et Labib Fahmy, des chercheurs Ben Chrif et Aarab Mustapha. Un fin apport sur les relations conflictuelles historiques entre le Rif et le pouvoir marocain. Un terrifiant constat de l’utilisation de l’arme chimique non conventionnelle par les puissances coloniales et ses conséquences alarmantes sur la santé des autochtones rifains. Les origines du Hirak et ses traitements médiatiques et aussi la place de la femme rifaine dans les différentes luttes ….Le public a partagé de petits moments musicaux autour d’un chapelet d’artistes rifains….Le tout rehaussé avec de petits plats traditionnels (notre fameuse Tamrikt ou Tabisath), thé à la menthe, petits friandises …dans un espace orné d’objets rifains, de planches BD et de dessins. Nous avions une profonde pensée pour nos détenus du Hirak. Nous avons investi les allés de ce parc de la fête de l’Huma pour une marche, et scandé la liberté pour nos activistes détenus ainsi que l’application des revendications socio-économiques et culturelles de la mouvance. En somme, une belle réussite pour une première édition; cette Touiza du savoir, de l’esprit et de la tolérance est-je pense- un autre outil d’action, une autre facette de célébrer le mouvement citoyen Rifain, un autre éclairage autour du Hirak.

J’en viens maintenant aux bruits et aux accusations qui polluent la com. de cet élan du Hirak de la diaspora sur les réseaux et ailleurs. Non pas pour nourrir la polémique, mais en tant que disciple du Hirak et fédérateur. Une sorte d’onde positive. Sachez donc que sur le stand du Hirak, il n’y avait point de débauche ni de bar a proprement parler, ni aucune boisson alcoolisée à la vente. Les seules boissons proposées étaient l’eau plate, le thé à la menthe, le café et des canettes de Soda. Sans plus.

Quelques visiteurs se permettaient d’arriver au stand Hirak avec des boissons maltés, acquis sur d’autres stands ailleurs. Je dis bien ailleurs, sur d’autres stands de la fête de l’humanité. C’est de la liberté individuelle qu’il s’agit et le stand Hirak ne peut s’y opposer. Ici, les hommes sont libres dans leur vie, tant qu’ils ne froissent pas celle d’autrui. J’espère avoir été clair sur ce point.
Une seconde interrogation que se posent les nombreux détracteurs du stand Hirak. Celle de l’origine, la nature et la somme de la location de cette tente ou stand du Hirak. Logiquement et à mon sens; si des officines à la solde du Makhzen marocain avaient déboursé la location du stand, je ne pense pas que ces mêmes boutiques makhzaniennes aient accepté les deux drapeaux -celui symbolique de la république du Rif et celui de la Tamazgha sur ce même stand du Hirak- et supporté l’absence totale du drapeau national marocain. Le Makhzen n’est pas encore schizophrène aux dernières nouvelles.

A la fin, les nombreux échos négatifs sur la coordination me font court-circuiter mes connexions. Mon cerveau titube et ne sais plus quoi penser ni qui croire. Au camp des accusateurs de vendus, de traîtres, de khozomachikiounes, l’autre camp voudrait répondre par le travail sur le terrain et signifier un plus haut niveau du débat. Pour ma part les champs d’actions en faveur du Hirak sont multiples et le combat rifain est multidimensionnel. Tous les protagonistes semblent porter le Rif et le Hirak dans leur chair malgré les désaccords. Une invitation donc au respect mutuel et partagé et que chacun travaille de son côté. Le Rif a besoin de toutes et de tous, de la diversité dans l’action, de la qualité dans les idées et surtout de respect des particularités et sensibilités.

Lhoussain Rifain, Montpellier
 

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